arbustes du jardin de La Rose Verte

jeudi 12 janvier 2012

Le premier Camellia de l'année

Très peu de temps aujourd'hui, j'aide le jardin à affronter le froid...
Mais seulement une grande joie que je tenais à partager avec vous, le premier Camellia japonica de l'année.
Les blancs dont les fleurs sont si fragiles sont pourtant mes préférés, je dédie celui-ci à mon amie Lou qui est si chaleureuse et aussi rieuse dit-elle et amoureuse!
Qu'elle le pose dans une coupe à champagne éclairée d'une bougie ou l'ajoute sous son joli bandeau pour illuminer son tendre sourire!

mardi 10 janvier 2012

Une semaine au jardin en janvier 2012: vendredi, samedi et dimanche

Oui, je sais, que voilà un raccourci saisissant mais vous savez bien que je ne suis bavarde que par moment!
Bon, en ce qui concerne vendredi, pas une seule minute dans le jardin, c'est prémédité et mérité!
Mais en fait, je jardine souvent quand même, de manière administrative en quelque sorte: étiquettes, plans, projets, recherches végétales, tenues des listes ou des albums papier du jardin.
Cette fois-ci, j'ai du m'occuper des plantes qui  vivent au salon, les touristes et les autochtones. 
Un beau et utile contenant pour mon orchidée préférée
A l'intérieur peu de plantes, la maison est à l'inverse du jardin, trop petite. Juste quelques plantes souvenirs de ma chère grand-mère qui m'a beaucoup appris sur les plantes, le jardinage et la vie en générale, plus des orchidées de passage ou non, quelques agrumes traités en bonsaï, des succulentes, et bien sûr toutes celles que chasse le froid et que j'héberge de décembre à mars!

Les gravillons blancs gorgés d'eau assureront l'humidité ambiante dont elle a besoin .
Phalaenopsis de Noël en pleine floraison
Il y a quelques années, je me suis occupée de nombreuses orchidées mais ne pouvant mener à bien pour l'instant un projet de serre, je m'en suis défaite très raisonnablement. Elles ont fait beaucoup d'heureux!
Notre cuisine cependant se prête bien à la culture d'un Phalaenopsis ou deux mais il ne faut pas espérer les voir y refleurir, tout juste y mènent-ils à terme une souvent très généreuse floraison.
Pour ceux-là aussi, je passe la main et le pot à ceux ou celles qui peuvent leur offrir mieux!
Mais il est une orchidée qui m'accompagne depuis 3 ans déjà et qui me ravit!
c'est une somptueuse Vanda robert delight black qui beaucoup mieux adaptée à l'intense luminosité du salon, y reçoit toute l'année ses indispensables 3 à 4 heures de soleil direct mais pas brûlant.
Depuis pratiquement le début, j'ai réussi à lui dénicher un contenant en verre, assez large et profond , qui la maintient érigée, la stabilise et permet à ses racines de s'hydrater sans pour cela tremper dans l'eau.
Le verre est fragile et les occupants de la maison...dynamiques, nous avions fait un sort au premier vase et elle a du attendre dans un mini aquarium, celui que je viens de lui offrir comme étrennes.
La belle est boudeuse, elle m'a privée de floraison en 2011 mais ce n'est que partie remise, elle semble de nouveau se plaire et j'attends avec impatience qu'elle veuille bien m'accorder son pardon.
La voir??Autre chose que des feuilles et des racines? Eh bien, si vous jouiez le jeu et attendiez avec moi? cela vaut largement le coup!
Si dans deux , trois mois, elle ne s'est pas décidé, je vous montrerai ses trois premières floraisons mais comme j'ai pitié de votre curiosité légitime, vous pouvez entrapercevoir dans ma galerie, ma Vanda chérie qui aime tant se faire désirer!

Venez donc par ici...disait le Poncirus 'Flying Dragon'
Samedi m'a vu de nouveau sur les Gradins à tailler tout ce qui devait l'être, arbustes comme vivaces et à éviter les redoutables crochets des Poncirus!.
Mon jardinier préféré était là aussi, à entièrement enterrer le goutte à goutte, travail pénible et ennuyeux, jeu de binette, massette et sardines qui lui a pris deux bonnes heures!
Bien sûr , nous n'avions pas assez de sardines et sommes allés randonner en magasins de bricolage, j'y ai trouvé mes gants habituels, mes sauveurs, sans qui je serais probablement manchote à présent et puis toutes sortes de terreaux dont un garanti sans tourbe qui, onéreux, n'en est pas moins une bénédiction pour enrichir ce substrat sableux qui sert de sol au jardin!

Il faut savoir aussi se reposer et reprendre des forces et puis le travail du jardinier se fait aussi dans sa tête...si! si!
Tout aurait été parfait cette semaine si dimanche, après un salto piqué avec retourné arrière,  un rien mal maîtrisé au sortir de la douche, ne m'avait vue confinée devant l'ordinateur et le feu.
D'accord, je n'ai pas ennuyé grand monde ce jour là et un jardinier assis ou endormi est toujours un jardinier!
Projets de semis, lecture d'un petit livre recensant toutes les manières de multiplier les végétaux, quand on a un grand jardin, l'effet de masse est primordial....et coûteux!
Rêves aussi, c'est de cela que le jardin se peuple et que s'agrandit sa surface cultivée avant même que je hante les expositions de printemps qui se rapprochent à grand pas ou que j'entame de longues tractations avec les artisans après voir recompté mes économies dans les deux sens.
Si hier m'a vu vaincue, le genou douloureux et le moral hésitant, cet après-midi je clopinais de nouveau d'agrume en agrume, la potasse bio et le chelate de fer à la main avant de noter les noms de tout le petit peuple du Patio pour refaire des étiquettes et établir un nouveau plan.
J'y retournerai demain, avec un peu de chance,
C'est que le froid arrive...enfin peut-être....?

samedi 7 janvier 2012

Une semaine au jardin en janvier 2012: jeudi

 "Rêveries Célestes"!
Ces deux premières azalées tiennent le coup depuis 10 ans environ, coriaces les belles!

Ce sont les rhododendrons qui ont le plus de mal mais ils s'accrochent!


Je ne sais si cette belle azalée pourpre refleurira cette année, c'est une tardive, on peut rêver!
Et nous voilà déjà jeudi au jardin de La Rose Verte, après la journée d’errances végétales d’hier, il faut bien retourner sur le terrain.
Deux jardiniers présents et seulement l’après-midi, pendant  deux heures mais ça fait quand même quatre heures de travail effectif plus une heure de tri de mes graines et prévisions de semis, effectuée dans la soirée de mercredi…Bah oui, cela ne s’arrête jamais !
Nous avons commencé par ranger tous les achats, entre autre l’énorme sac de paillis dans l’ancienne remorque du motoculteur avec lequel le premier jardinier a implanté les talus, retourné le terrain, transporté de la chaux agricole et du fumier ! Temps héroiques dont il a la nostalgie, ce qui n’est que bien normal.
Mais autre temps, autre fonctionnement, la remorque me sert de pépinière d’attente, de stockage des paillis, des terreaux, et de tout ce qui n’est pas forcément esthétique. Un jardin en construction a ses coins d’ombre…
Une partie du terreau a été utilisé tout de suite pour la plantation d’un rhododendron qui aurait du patienter sur le Podium jusqu’au mois de mai . Je l’ai mis en place dès maintenant parce que d’abord, je préfère tenir que courir, le temps ne travaille pas pour moi et surtout en raison d’une malencontreuse expérience avec un althea en pot.
Acheté plus par pitié il y a déjà deux à trois ans, Il devait attendre sagement dans son énorme pot de se retaper un peu et que je trouve la meilleure place pour lui et ses compères.
Cet automne , mise en place de la dernière haie variée dont des alteas justement. Il devait en être la vedette et  enfer et damnation, impossible de le sortir de son pot !
La bestiole étriquée que j’avais étourdiment acquise et chouchounée était devenue géante et pleine de vie. J’ai failli y laisser la moitié d’une hanche mais par contre, la tête, elle, n’a pas trinqué !
J’ai regardé d’un autre œil tous les grands pots qui ponctuaient le jardin et ai décidé de remettre leurs occupants en pleine terre.
Du coup, j’ai eu un mois de décembre bien rempli mais je vois le bout du tunnel et mon dos, malmené, me remerciera ce printemps et cet été, lorsqu’il y aura moins d’arrosages à faire !
Un rhodo en climat sec me direz-vous mais elle déraisonne !  J’en conviens, comme les camellias ou les azalées, ce n’est guère raisonnable mais chacun a droit à l’erreur et au rêve à condition qu’il s’y investisse.
D’ailleurs le lieu où mon amie et moi avons œuvré cet après-midi de jeudi , se nomme « Les Rêveries Célestes ».
Ces termes datent de ces moments bénis de délire jardinier qui ont ponctués les cinq premières années de remise en végétation, à partir du nouveau siècle.
Douze ans après, nous ne sommes guère plus sages mais beaucoup plus modestes et ces appellations nous font hurler de rire à présent.
Situées à l’ombre des grands cyprès de l’Arizona , les Rêveries Célestes regroupent donc quelques plantes venues de Chine , de l’Empire céleste quoi…oui, c’est tiré par les cheveux, ou plutôt par les feuilles à moins que cela ne soit par les racines ! Un peu plus et il ne restait plus que ça !
Le rêve en question a souvent failli tourner au cauchemar et il y a eu des blessés et même quelques abandons par ko définitif mais il semble que cela s’équilibre.
J’ai compris qu’il était inutile d’acidifier notre sol qui l’est déjà bien assez et j’ai proscrit en grande partie la terre dite de bruyère qui est  très difficile à réhydrater et apporte si peu d’éléments nutritifs. J’ai aussi appris à adapter la notion de paillis aux exigences du climat et je gère un peu moins mal l’arrosage. Nous avons quelques floraisons sporadiques d’azalées et les rhododendrons m’ont fait la grâce d’être en boutons cet hiver…enfin quatre ou cinq boutons chacun ! Je les ai bien nourris et arrosés tout l’été !

Je ne les en chérirai que plus ! je peux me replonger dans mes rêveries, célestes ou pas !

 Attention les photos ne montrent que le meilleur, souvent la première floraison lors de l’implantation.
Sans honte, je vous montrerai les piteuses refloraisons mais quand au moins l’endroit sera tout pimpant et désherbé et aura meilleure allure sous un paillis tout frais.
Il faut moral garder !

Demain vendredi , je n’irai pas au jardin, jardinage administratif en quelque sorte et d’intérieur aussi ! Je vous raconterai !

jeudi 5 janvier 2012

Une semaine au jardin en janvier 2012: mercredi

Si je n’ai été présente au jardin sous une féroce tramontane qu’une petite heure pour le rempotage d’un  Drosanthemum , une petite succulente que j’affectionne particulièrement et la suite de la gestion de la composition florale que je ne trouve jamais le temps d’aboutir, la journée de mercredi a été aussi très importante pour le jardin de La Rose Verte.
Je vais de moins en moins en jardinerie ou pépinière, d’abord pour résister à mes coupables penchants mais aussi car j’ai décidé de pratiquement stopper les implantations pour l’instant.
Mettre en valeur ce qui existe,  aboutir les projets, aider à bien pousser ce qui est déjà planté, me parait prioritaire.
Pourtant, je suis allée rôder comme on dit ici dans les rayons d’une des deux plus grandes jardineries du département.
On y trouve de nombreux paillis, du lin, du chanvre et bien d’autres. C’est le chanvre que j’utilise le plus en mélange, j’y reviendrai, je vais reprendre bientôt tous les paillis qui devront être en place dès la fin du printemps.
Mon terreau habituel que j’achète depuis très longtemps dans une de mes pépinières préférées a brutalement évolué, il paraît avoir été largement enrichi de tourbe, les sacs sont bien plus légers, sa couleur est plus claire et il se rétracte d’une manière spectaculaire au fil des arrosages.
C’est le fournisseur qui est en cause, pas la pépinière que je sais de très bonne foi mais pour moi, le problème reste entier. Il faut que je teste les terreaux que l’on me propose ailleurs et que je choisisse celui qui me convient le mieux.
Même s’il fait encore très doux, la cheminée fonctionne régulièrement depuis le début de l’année, j’y brûle ce qui reste de notre pauvre acacia doré. L’acacia est un bois très dur qui se consume plus qu’il ne brûle et il lui faut une chaleur de fond importante pour s’enflammer. Je ramasse quelques branches mortes au pied des chênes de la colline et les tailles multiples de nos fruitiers fournissent de nombreux rameaux. Manque quelques bûches bien sèches de taille intermédiaire que j’ai achetées  hier. Nous ferons rentrer une stère de hêtre et de chêne  à la fin de l’été.

Bon, je l’avoue, j’ai  parcouru aussi les allées du marché aux fleurs et même, exercice  scabreux, les alignements de vivaces et d’arbustes.  
A ma décharge, je cherchais quelque chose de parfaitement raisonné, plus de coup de tête et encore moins de cœur, jamais !
Il me faut mener à terme la construction de chaque parcelle du jardin  et cela passe encore parfois par l’ajout d’un végétal précis que je cherche pendant des semaines ou des mois mais qui correspond parfaitement au cahier des charges .
Ainsi il me fallait fédérer le petit peuple végétal des Gradins que je trouvais un peu hétéroclite, d’autant que les deux côtés ont des conditions de vie très différentes, plein soleil ou mi-ombre, exposition au vent plus ou moins biaisée.
En ballade samedi dernier, j’avais repéré un drôle de couvre-sol qui  après moult recherches sur le net  et dans mes bibles végétales, c’est aussi une grosse partie de mon travail de jardinier, s’est avéré être un Cotoneaster  Nanshan .
Caduc, floraison rose précoce, gros fruits mais vite dévorés par les oiseaux, magnifique feuillage d’automne et surtout  un port arqué très intéressant. Bon, celui-là, je ne risquais pas  hier de le trouver mais j’ai déjà implanté  quelques cotoneasters  persistants sur les Gradins , ils s’adaptent à toutes situations et sont sans soucis et je me suis dit qu’ils pourraient bien faire le lien entre les diverses ambiances.
J’ai donc acquis pour un prix très modeste deux Cotoneaster  horizontalis, qui plus que décoratifs, protègeront la base de mon grand Yucca panaché.
J’aimerais trouver le Nanshan et le microphyllus  ’Streib's Findling’ qui fera merveille dans les rocailles et pourrait rendre un peu moins géométrique, un peu plus naturel tout l’ensemble.
Ceux-là, je les dénicherai lors d’expositions ou de manifestations végétales, de visites de jardins botaniques, ou sur internet en désespoir de cause, je préfère nettement chiner ici où là.
Ainsi vous le voyez, le temps que j’accorde au jardin est largement supérieur à celui que je passe la binette ou le râteau à la main et m’amène dans toutes sortes de lieux virtuels ou non.
Allez, suffit pour ce soir, on voit que planter un rhododendron aujourd’hui ne m’a pas épuisée, quoi que…!

Une semaine au jardin en janvier 2012: mardi

Je vais vous dire : après  5 heures de travail au jardin, je n’ai bizarrement pas trop envie d’en parler !
Non pas à cause de l’inconfort dû à la tramontane ni de la fatigue générée, non simplement, urgence de s’intéresser à autre chose, j’aime avoir des activités variées.
C’est assez fréquent que je m’y investisse de cette manière, la plupart du temps par obligation.
Je tiens le jardin juste par la pointe d’une oreille, il est si fringant, qu’il est toujours sur le point de m’échapper !
Mardi, trois jardiniers à La Rose Verte : le créateur du jardin d’abord dès tôt dans la matinée, ce n’est que justice et surtout il n’y est que lorsque son métier très prenant le lui permet, une bonne heure à creuser pour implanter un rhododendron et deux génévriers.
J’ai suivi bien sûr, pour planter l’un des genévriers et continuer mon travail sur les Gradins : la pose de deux nourrices, du désherbage, du binage et un bon mètre de tuyau enterré.
L’après-midi m’a vu épaulée par une amie pendant deux heures,  toujours à désherber, à préparer du terreau maison pour de futurs rempotages, à ranger des pots vides oubliés un peu partout, à implanter du Senecio repens dans une grande jarre couchée au milieu de la future rocaille d’Aloes.
Pour finir repiquage de campanules semées en terrine au printemps dernier, je n’en menais pas large, c’était une des premières fois que j’osais  ce genre d’exercices souvent périlleux.
L’amie, qui s’est fait attraper l’âme par le jardin de La Rose Verte comme tous ceux qui y travaillent, a fini par s’en aller après deux heures de travail conjoint. Avez-vous remarqué comme il est agréable de bavarder en faisant du jardinage ?
Petite pause puis j’y suis retournée pour commencer une composition florale qui donnera une idée des plantes  qui restent fleuries au jardin en janvier ou l’égaient de leurs feuillages panachés ou pourpres, préparation du travail pour le lendemain, rangement soigné des outils  et du matériel , je suis rentrée vers 17h.
Entre les trois jardiniers à l’œuvre, La Rose Verte aura bénéficié de 8 heures de travail…une paille…dans un immense champ de blé annuel !
Et deux photos des Gradins où je gigote le plus en  ce moment, d’autres plus explicites suivront !
A tout à l’heure pour la journée de mercredi, court mais vital investissement.
Je me prépare, ce jeudi après-midi  à affronter, la tramontane encore bien violente pour replanter en priorité un rhododendron et…mais c’est une autre histoire ! 

lundi 2 janvier 2012

Une semaine au jardin en janvier 2012: lundi

Le Banc aux Aromatiques en 2006, plein soleil, à côté du robinet!
En général c'est dans un cahier de bord que je note ce que nous faisons au jardin chaque jour ou aussi souvent que je le peux...
Mais pourquoi pas ici, cela vous donnera une idée de tout ce qu'il y a à faire et de la diversité des tâches, du temps investi aussi!
Aujourd'hui, j'ai jardiné seule, nous sommes parfois deux, ou trois, ensemble ou successivement,au même endroit ou chacun de son côté en s'apercevant à peine.
Donc 3 bonnes heures seulement pour moi au jardin, cet après-midi...ce matin, un rien trop frisquet...et puis lendemain de fêtes, il faut gérer!
13 heures,  la période où la rue qui jouxte le jardin est tranquille, l'heure sacrée de la sieste! J'escalade les Gradins communaux, deux étages, qui m'arrivent à l'épaule quand je suis au sol.
Le jardin dévale la colline jusqu'à la route et le talus d'origine, très pentu, a été géré par la commune grâce à ces deux terrasses cernées de sortes de pots cannelés en ciment, aille, le tout rempli de terre de remblai, argileuse et compactée, ouille, ouille!
Heureusement goutte à goutte aux frais du contribuable l'été, du moins ces dernières années et seulement de juin à fin septembre mais cela me sauve la mise!
Avant, implantation minimum, en complément de quelques lavandes esseulées.
Beaucoup de succulentes, joubarbes, sedums et un peu de tout,en bordure, seules les terrasses sont irriguées.
Exposition plein nord, en front de tramontane, ça cogne, heureusement les arbres de notre Cour d'accueil et les Cyprès de l'Arizona y mettent un peu d'ombre mais pour le vent, rien à faire...
Le goutte à goutte a été placé à la diable et je l'enterre progressivement en ajoutant des nourrices, de longs tuyaux très minces et souples que je love au creux des cuvettes d'arrosages, sous le paillis.
Aujourd'hui, j'ai juste désherbé un chouilla, creusé une tranchée pour y glisser un petit mètre de tuyau. Demain je le fixerai avec une sardine et après demain, géotextile et encailloutage, le Carré aux Caméllias de l'autre côté du grillage est notre carrière personnelle, tout à fait inépuisable...mais il faut encore les récolter ces satanés cailloux de toutes sortes...au moins sont-ils utiles!
Je travaillais au pied d'une cordyline rose et d'un poncirus 'Flying Dragon' qui a essayé de m'agripper sauvagement, en vain, j'ai l'habitude! Photos la prochaine fois.
Ensuite, sus à la brouette, pour transporter tout le bataclan nécessaire au repiquage ou plutôt au transfert des des herbes condimentaires en pleine terre.
Le Banc aux Aromatiques a longtemps tenu la vedette sous la fenêtre de la cuisine mais terminé...jusqu'à nouvel ordre. 
En 2006, il était au fait de sa gloire, j'avais assez peu de jeunes plantes à gérer, donc le temps et les moyens d'arroser beaucoup de pots mais depuis trois ans, je délaisse mes pauvres aromatiques, trop à faire et pas assez d'eau pour tous ceux-là. En pleine terre, sous paillage pour certaines, elles tiendront bien mieux et seront beaucoup moins gourmandes, il faut partager!
Dans Le Triangle aux Rosiers, d'un côté le thym et la marjolaine, qui supporteront le plein soleil, de l'autre, la sauge adossée à une lavande papillon de semis spontané, cachée derrière, la ciboulette et au pied du géranium vivace qui crie sa soif très explicitement, l'oseille pourpre que je suis sûre ainsi de ne pas oublier.
Autour, de grosses pierres retiendront l'eau. J'ai réservé un espace pour des semis de persil et peut-être un pied d'estragon: toute cette parcelle autour du poirier de Chine est à restructurer, c'est la première, il y a plus de trente ans, qui fut cultivée.
Ensuite rangement: la corne broyée, la fourche qui n'a pas servi, bien trop caillouteux et puis ce n'étaient que des plantounettes, j'ai creusé à la binette et au transplantoir, comme souvent! L'agenouilloir, le seau pour la récolte de caillasse, celui pour les mauvaises herbes, l'arrosoir, les petits outils, j'ai toiletté ces demoiselles avant de les planter bien sûr!
Devant la cuisine, sur la table de jardin, j'ai confectionné la Bûche Parée: de l'olivier pour la sérénité et l'harmonie, des baies de houx, de laurier-tin, des cynorhodons, pour la prospérité, la ronce bien fournie, cachée sous le ruban de satin vert qui lie le tout, elle brûlera en même temps que tous les soucis, les chagrins de l'année passée.
Souvenirs de la vraie bûche de Noël et de ses traditions variées selon les régions,  ici c'est lors du premier feu de l'année que  j'installe la Bûche Parée dans la cheminée, ornée d'un long rameau de cotoneaster ployant sous ses baies, ligotée de pervenche ou de lierre panaché. Certains l'arrosent  d'un filet d'huile d'olive pour qu'elle prenne mieux la flamme.
Ici, pas la peine, il y a des olives qui grésillent directement sur les rameaux quand les flammèches les effleurent.
J'ai très honte, elle est partie en fumée, modeste offrande à Dame nature, sans que je l'ai photographiée;
Paresse, oubli ou sentiment inconscient que cet instant devait rester imaginaire parce que trop important, l'année prochaine peut-être!
Une photo ou deux, lundi a été très bavard, pour demain...qui sait?


Le Banc aux aromatiques, à l'ombre du bouleau, en 2010