arbustes du jardin de La Rose Verte

jeudi 31 juillet 2014

De l'exotisme ... pour une fois!

Nous rentrons dans la période de l'année, le feu, bien tiède pour l'instant, de l'été où les belles exotiques se réveillent. Pour certaines, c'est la première fois qu'elles me montrent ce qu'elles peuvent donner. Souvent ce genre de végétal n'est surtout intéressant que par l'espoir d'une floraison qui n'intervient qu'à maturité quand parfois , je l'ai complètement oubliée. Honte à moi donc, qui n'aie attendu avec pas plus impatience, que d' inquiétude, la floraison de l'Hesperaloe des 'Gradins communaux'.
Que je l'ai plantée dans cette zone partagée prouve bien à quel point je l'avais sous-estimée, autant d'ailleurs,  que la bienveillance et le respect des citoyens de mon village qui s'assoient régulièrement juste à côté. Nombre d'entre les jardiniers se plaignent que ceux qui passent non loin de leur travail se montrent indifférents ou pire indélicats, ce n'est pas mon cas. Je dois avoir de la chance comme souvent.
A part le petit prélèvement d'une joubarbe ou deux juste le jour de la fête des mères et l'incontournable paquet  de cigarettes associé à sa copine la canette de bière vides tous deux , de temps en temps, rien n'advient de fâcheux à cet endroit. C'est vrai que l'on m'y voit  travailler régulièrement... jardinage forain en quelque sorte, assorti de questions plus ou moins piégées et de commentaires qui ne me plaisent pas toujours... Enfin nul n'ignore qui s'agite régulièrement ici et peut aussi d'ailleurs apparaître brutalement au moment où l'on l'attend le moins. Ce qui est effectif aussi c'est que l'endroit, situé en plein front de tramontane, ne pousse guère à s'attarder même s'il y a des bancs et je n'y ai pas planté non plus de quoi faire des bouquets!
Mais ce matin, cela m'a fait plaisir de découvrir cette élégante hampe florale chahutée par le vent. J'aime beaucoup aussi les feuilles arquées avec leurs petits filaments tortillés. Je ne l'arrose que très rarement , une dizaine de fois par an peut-être et jamais l'hiver. Elle a très bien supporté -7° en sol sec et drainé et peut tenir jusqu'à -12°. Elle pousse lentement et doit pouvoir être conduite assez facilement en pot et rentrée si nécessaire. Enfin de l'exotisme sans trop de complication ( une fois que l'on a déniché la belle Hesperaloe !) le jardinage comme je l'aime quoi!





Oh bien sûr, il paraît qu'avec le temps, la rosette de feuilles s'étoffe, s'élargit et la hampe florale annuelle peut alors atteindre 2 m à 2m 50 , mais pour ça il faudra du temps et de la chance. Profitons en déjà comme la voilà! 


lundi 28 juillet 2014

Un drôle d'été

Etonnant cet été 2014. Beaucoup plus de pluie que d'habitude, un peu plus frais aussi et moi qui jardine en dilettante et passe doucement la main avec un désintérêt tout aussi réel que soudain! Suspect quand même ... est-ce qu'il s'agissait de peiner et d'avoir mal pour être passionnée comme je l'étais ou est-ce simplement thérapeutique?  Une bonne façon plutôt de ne pas trop souffrir de ne plus pouvoir réellement jardiner. Pourtant le jardin n'évolue pas , il continue sur sa lancée en quelque sorte et j'y aboutis quand même quelques chantiers. Simplement je sais que ce qu'il va devenir ne sera pas vraiment ce que je souhaitais.
C'est mieux pour ma santé, même si c'est prématuré et si inattendu... Dès que j'ai réellement décidé de faire passer mon confort physique avant le jardin, tout s'est figé et j'y suis de moins en moins allée , j'y fais encore de courtes apparitions, mais cela ne m'apporte plus guère... si, quand je finis un massif laissé en plan ou mets en place une vivace qui attendait encore dans son pot, je suis contente, mais modérément. Je me suis auto-anesthésiée, ils sont trop verts dit-elle et bon pour des goujats! M. de La Fontaine déjà a bien mieux décrit que moi, ce sentiment qui n'est qu'une pirouette intellectuelle pour se donner le temps d'accepter ce qui ne l'est pas!
Il pleut et je vais gérer les photos du jardin, vérifier et engranger tous les noms et les emplacements de ce qui a été planté depuis quinze ans ou même plus. Un aperçu très incomplet du mois de juillet qui s'achève:

Une parcelle presque achevée, le Triangle où a commencé l'implantation du jardin et où s'étire peu à peu le Brahea Armata planté en 2006.

La Cuphea llaeva 'Torpedo' au coin du massif des Tropicales qui a passé un bon hiver très doux et montre sa satisfaction.
 Le pommier 'Reine des Reinettes' qui guéri provisoirement de son chancre, va très bien et nous offre quelques pommes toujours aussi juteuses et parfumées.

 Les deux plumbagos du Talus que je croyais bien trop à l'ombre des mimosas pour fleurir, se sont finalement décidés et c'est probablement surtout d'eau qu'ils manquaient; je suis chiche en arrosages,  trop!

Et puis bien sûr les rosiers, qui aiment la pluie plus fréquente et remontent comme l'élégant rosier liane 'Malvern Hills'.
Les rosiers rouges que l'on voit de loin et qui sont si difficiles à photographier , 'La Marseillaise' un vieux de la vieille qui est toujours en pleine forme
 et tout au fond du jardin dans le massif des Sortilèges qui est devenu énorme à présent avec tous les petits nouveaux, 'Hamlet' plus framboise qui a du mal à démarrer.
Il faudrait que je me lève matin pour bien les photographier et à l'ombre de préférence mais ce ne serait pas du jeu... c'est comme cela que je les vois le plus.
Certains sont très jeunes comme 'Elegante Danseuse dont  les premières remontées, si gracieuses me surprennent,
d'autres ont fait leur preuves depuis longtemps comme 'Michelangelo' près du noisetier pourpre.

Et voilà les dessous de 'Chewsumstar' enfin ses revers. Mignons non, ces boutons pointus plus foncés que la fleur.  
Nous ne parlerons ici que de ces revers là, ceux de la vie, je les garderai pour moi et croyez-moi, vous n'y perdrez rien! Je vous dis à la prochaine pluie ou peut-être avant qui sait ?