arbustes du jardin de La Rose Verte

mercredi 27 février 2013

Réveil prudent


 Le blog s'était une fois de plus rendormi mais pas moi! Nous venons d'avoir un mois de février très tolérable au niveau du froid, pratiquement pas de gelées et j'en ai profité pour planter nombre de rosiers à racines nues destinés à habiller le mur de clôture tout neuf!
Je me hâte avec lenteur mais surtout avec régularité et sans forcer...la clef de l'aboutissement de tout projet au jardin et peut-être ailleurs!
En tout cas, l'un de nos plus grands érables en pot, l'acer palmatum 'Katsura' se réveille prudemment de son court sommeil, et déplie déjà ses délicates petites feuilles saumonées.
Il ne craint pas le gel mais ne les ouvrira tout à fait que lorsqu' il sera bien sûr que le printemps a débarqué.
Chaque soir, avant de rentrer, j'irai surveiller avec beaucoup d'impatience et comme une certaine gourmandise, ce petit nuage rose tendre au pied du mimosa!  




Ce sont ces tous petits détails qui me payent au centuple de mes efforts quotidiens au jardin et j'aime à vous les faire partager!

dimanche 10 février 2013

La Part des Chênes



Aucun billet depuis un mois environ, pour de nombreuses raisons , la première étant que le mur de clôture, commencé depuis deux ans et dont la mise en oeuvre a été plus que chaotique, est justement terminé depuis quelques semaines.
Par un phénomène de rebond, tel l'élastique que l’on tire puis lache brutalement, passée la première stupeur et la prudente incrédulité, je me suis précipitée dans ce pauvre jardin mis à sac et surtout dont de nombreux projets d'aménagements étaient suspendus!
Heureusement l'hiver ici, est pour l'instant doux et je peux travailler à l'extérieur chaque jour .
Si je reprends le clavier à défaut de la plume c'est que la panique est gérée et le jardin au fil des jours panse ses blessures et reprend tranquillement ses orientations.
Tout d’abord, le fil rouge du jardin est définitivement les roses: botaniques, anciennes, modernes et dans toutes leurs formes, de la liane au couvre-sol !
A chaque massif, son rosier vedette, et sur ce mur qui s’est tant fait attendre, autant de grimpants que possible, du moderne très étroit , à l’ancien qui est plus ou moins une petite liane.
Les cyprès de Leyland des clôtures ont été affranchis de leurs glycines que je craignais trop fortes pour eux et nous avons fait venir de Belgique, des rosiers lianes en dégradé de couleurs, du blanc pur au rouge profond.
Tout prend sa place définitive, chaque petit coin s’organise.
Vous savez peut-être que le jardin par commodité est divisé en parcelles imaginaires  ou réelles et délimitées par des murets, des portillons, des grilles de fer forgé, des haies.

Nous avons du en créer deux nouvelles.
Les derniers maçons nous ont fait une redoutable plaisanterie, bien involontaire, matérialisant par deux larges barres verticales d’aluminium blanc, l’endroit où le mur a été terminé. T
riste souvenir du passage  pendant deux ans, de la bétonnière,du manitou, des brouettes pleines de gravats et de ciment, des fers à béton et d'objets aussi hétéroclites qu'esthétiques…. Cette sorte de porte qui masque les entailles nécessaires à la résistance de l’ouvrage face au vent ne peut être camouflée, l'aluminium se peint très difficilement.
Nous avons décidé au lieu de tenter de la masquer d’en faire ‘Le Passage Secret’, par où l'esprit s'évade et vagabonde, bien matérialisé par un rosier grimpant nommé ' Voie Lactée' et d’organiser tout autour un petit coin repos.
Il est dominé par le muret de la ‘Terasse Armata’. Celle-ci élevée artificiellement lors de la création du jardin en bornait le fond avec une haie de pyracanthas un peu maigrelets et un grillage d’origine.
Juste retenue par une rangée de parpaings pas même scellés, celle-ci tenait par miracle. Un muret a été mis en place presque trois fois plus haut et la dénivellation persiste quand même, légère mais suffisante pour être traitée comme un semblant de grande rocaille que nous avons nommée ‘l’Eboulis’ Nous devions combler cette grande jardinière sans fond par de la terre végétale…mais nous avons du changer de maçon et la promesse de terre est partie avec lui…nous nous débrouillons autrement mais cela fera l’objet d’un autre billet.
Remontons sur la Terrasse, c’est qu'elle n’est plus guère ‘Armata’, rien ne l’arme plus pour l’instant: dans deux semaines, rosiers lianes et grimpants vont y remédier ainsi que des houx qui attendaient patiemment en pot de pouvoir reprendre place.
Mais pour l’instant, une dizaine de mètres de mur nu, d'un doux vieux rose…jusqu'au portillon de fer forgé qui donne sur la colline, fenêtre grande ouverte sur la nature environnante !
Et les pyracanthas ? Ils sont toujours le long de leur grillage mais derrière le mur, dans ‘La Part des Chênes’, parcelle ultime du jardin où  l’on s’insinue discrètement en ouvrant le grillage, de temps en temps…Pourquoi avoir mis nos pyracanthas en prison mais  à cause des chênes, voyons !
C’est qu'ils sont adultes, leurs troncs sont énormes et leurs racines avaient largement fendu le petit muret de la précédente clôture. Ils sont plantés sur le terrain voisin du nôtre mais ont une telle envergure que je dois débarrasser régulièrement la terrasse de leurs glands pour récolter par contre leurs feuilles. Leurs branches mortes qui tombent sur notre terrain nous donnent du bois pour la cheminée et sans eux tout notre horizon s’effondre ! Leur ombre nous est si douce l’été et c’est dans leurs frondaisons que chante le rossignol chaque printemps !
Nous avons donc élevé notre mur en retrait et laissé ‘ La Part des Chênes’, ils l’ont bien méritée !  Puis c’est encore une façade de plus pour un rosier liane persistant, le grillage va sûrement acquérir un ou deux rosiers botaniques et entre les pyracathas sont plantés déjà depuis l’année dernière deux solides rosiers lianes qui monteront à l’assaut des chênes sans aucunement leur nuire! Il faut juste être patients!

Pour un rosier liane: compter un jour de torture pour la plantation entre les principales racines de leur futur hôte, trois ans d’attente pour que le rosier installe ses racines et prenne son élan avant d’aller coloniser les cimes et ensuite vingt ans au moins de pur bonheur!
J’hésite pour l’illustration de tout ça: vous montrer la panique…avant…le guère mieux…maintenant ??
Non, attendons encore un peu!
Le rouge-gorge tout à l’heure, lorsque justement je plantais mon deuxième rosier liane de la journée, est venu faire le beau tout près de moi…instant magique où l’oiseau s’approche sautillant, hésitant vers le jardinier qui le nourrit et l’intrigue. Il a incliné un peu la tête, était-ce un salut, une interrogation ? Et le printemps, tu crois qu'il arrive ?
Il s’est de nouveau tapi sous la haie…et je suis restée…toute émue, bien plus que lui, d’une telle connivence…

Oui, ne t’inquiète pas…le printemps n’est pas si loin !  





en blanc, bleu, 




en rose et crème aussi

et pourquoi pas en jaune...

Tu me pépies que j'en ai oubliées...c'est vrai ...mais il faut bien en garder pour demain!