arbustes du jardin de La Rose Verte

jeudi 26 juillet 2012

La douce Caroline!

 A l'extrémité est du massif des Tropicales s'installe depuis deux ans l'hibiscus moscheutos 'Sweet Caroline'.
 Ma foi, cette année, je serais bien difficile si je n'étais ravie de ses prestations!
 Outre de magnifiques boutons floraux (Un petit tour dans la galerie photo associée au blog s'impose!), et un feuillage bien sain et vert qui met les fleurs en valeur, ' La Douce Caroline' n'a que des qualités!
Très rustique, puisque sa souche vaguement protégée par le paillage spontané des feuilles du chêne rouge a résisté à un solide -7°C, très poussant sans aucun engrais (Je n'ai pas eu le temps de le gâter.), le voila couvert de fleurs  qui fanent en restant belles et émouvantes.

Je m'avoue ravie de l'implantation de ce type d'hibiscus rustiques, le 'Kopper King' dont vous pouvez profiter des fleurs dans ma galerie photo, promet lui aussi, quant au tout jeune tawainensis, sa floraison n'interviendra je pense que l'année prochaine.  Délicieuse attente!

mercredi 25 juillet 2012

Petit arbre deviendra grand!

un petit arbuste émerge de l'herbe, en 2004

En fait, ils sont deux! en 2006

Les voilà, en 2012
Les photos se passent presque de commentaires.
C'est le premier d'une série de billets qui vous montreront l'évolution de quelques arbres du jardin.
Ce sont eux qui le structurent et modèlent son visage au fil des années.
En 2004, ces deux Cyprès dorés de Florence ont été plantés ensemble. Ils bornent l'extrémité du chemin qui traverse de part en part le Triangle aux rosiers.
Ils étaient accompagnés au départ d'un troisième cyprès, doré aussi mais plus large qui n'a pas survécu à une maladie cryptogamique.   
Je ne m'en occupe guère, ils n'offrent que peu de prise au vent et ont grandi sans encombre, ces Cupressus sempervirens 'Swane's Golden' sont une valeur sûre. 
Ils devraient atteindre 6 à 7 m de haut pour un mètre d'étalement mais dans combien de temps? Me glisserai-je un jour entre eux deux avec difficulté?
C’est dans ces interrogations que réside tout le plaisir de les cultiver !

mardi 24 juillet 2012

Oh,soleil!


Le soleil est au jardin, l'artisan de mille merveilles et son pire ennemi! Tout dépend de la saison et de l'heure, de l'endroit et du végétal qu'il cajole ou achève...
Si en moment, il est redoutable, c'est aussi lui qui se glissant sur le talus, défiant les ombres conjuguées des mimosas illumine en fin de journée la Stipa tenuifolia. Issue d'une poignée de graines négligemment jetée aux quatre vents elle a eu la bonté de bien vouloir germer et de grainer à son tour, je récupère régulièrement ses rejetons. C'est un souvenir végétal d'une amie encore plus passionnée de nature que moi, de ceux qui sont plus en connivence avec les plantes que les gens...j'avoue que j'en suis parfois.
Au coeur de cet été particulièrement sec à défaut d'être très chaud, nous avons vu pire, je lutte vaillamment contre le soleil et ses méfaits: rusés arrosages à des heures indues, de très tôt le matin à très tard le soir, en passant par toutes les autres heures de la journée, dès qu'une parcelle en fait ne risque plus d'être touchée par l'astre scélérat, je l'imbibe soigneusement.
Pas trop souvent mais en profondeur, quel que soit le moyen que le jardinier catalan utilise, de l'arrosoir au goutte à goutte, du petit flot prolongé à l'inondation lente, telle reste sa devise: jusqu'à plus soif mais le moins souvent possible. De l'eau, il n'y en a jamais assez pour tout le monde!
Ici même les succulentes la réclament, même le cierge du Mexique jaunit et se déshydrate!
Que dire de la végétation agrippée aux collines qui grille doucement dans la stridulation des cigales, plutôt rares ici cependant ?
En haut de l'une d'entre elles, la plus proche du jardin, le feu a couru, il y a quelques semaines, les pompiers l'ont maté en quelques heures mais je n'en menais pas large. C'est une bonne partie de la Catalogne qui s'est embrasée, ce dimanche, de chaque côté de la frontière, le feu se moque des conventions humaines. Il se nourrit d'imprudence, de vent et de sécheresse, et de tous ces obstinés végétaux qui poussent envers et  contre tout entre deux cailloux, à l'ombre des pins qui flambent comme des torches, sous le moindre rebord rocheux, au fond de la plus étroite combe humide. Pour tous ceux-là, pour ces hectares qui mettront des années à reverdir, le coeur me saigne, les larmes me montent.
Samedi, la vallée du Boulès à quelques kilomètres du village brûlait déjà et le ballet des canadairs, des bombardiers à eau, s'est mué en véritable pont aérien pendant toute l'après-midi d'hier au-dessus du jardin.
Au-delà de toute la compassion que je ressens pour tous ceux qui sortent plus ou moins meurtris de ce brasier, certains l'ont payé de leur vie...outre l'admiration et le respect que j'éprouve envers les combattants de ces incendies qui par chez nous sont souvent des pompiers volontaires, agriculteurs, commerçants, artisans, tous métiers confondus, je me pose bien des questions.
Questions sur le bien-fondé d'implanter un jardin d'agrément si près de la garrigue, livrée à la sécheresse toute l'année, où le vent hurle quatre jours sur cinq, que le soleil inonde en toutes saisons.
C'est bâtir sur du sable, c'est contre nature et peut-être vain?
La souffrance des plantes du jardin, même de celles qui sont censées être compatibles avec ce climat extrême, me laisse de plus en plus souvent perplexe.
Quand j'ai commencé à créer ce jardin, je n'avais pas toutes les données en main, j'aurais dû d'abord observer au lieu de foncer tête baissée dans ce projet. Inconscience donc d'abord, mais je me suis obstinée.
Jardinier depuis si longtemps, j'en ai les réflexes, les défauts et les qualités aussi. Bourrue, endurante, têtue, patiente me caractérise assez bien.
Mais n'est-ce pas de la simple vanité qui me pousse à tenter l'impossible sur ce bout de terrain grillé et caillouteux?
Quoi qu'il en soit, j'ai planté...et implanté cahin-caha tant de végétaux...Que puis-je faire d'autre maintenant que de tenter d'en prendre soin, le mieux possible? 
Je ne peux me défiler devant cet engagement: simplement continuer à apprendre, le comment faire, le mieux faire au maximum de mes capacités.
Mettre ma réflexion au service de ce qui souvent n'était qu'une envie égoïste de beauté, le pire étant que j'ai réellement la main verte et que je m'apprête à accueillir notre première récolte de 'Mirabelles de Nancy' en pays catalan... 

lundi 23 juillet 2012

Disparition estivale

Vous seriez en droit de vous demander où je suis passée!? 

Mais je suis au jardin, voyons, surtout en compagnie de la lance qui me permet un arrosage précis, modulé, économique et sans éclaboussures...c'est qu'il n'y a plus assez d'heures en soirée pour mener tous les arrosages. Pas question cependant d'exposer un végétal mouillé au soleil brûlant!

                                    Le râteau japonais est aussi d'agréable commerce et s'il n'est pas très bavard , est redoutablement efficace pour extirper toutes les aiguilles de pin, graines de mimosa, feuilles de bibassier et autres cadeaux des persistants malmenés par la sécheresse de l'air!
Le jardin est encore assez vert sauf la prairie du verger surtout où mûrissent raisins, poires, pommes, mirabelles et fraises.

                                                  Dans cette bulle verte, au coeur de la fournaise de l'été catalan, je m'agite lentement mais dois faire acte de présence en moyenne 4 à 5 h par jour.
Je paille aussi peu à peu toutes les zones nettoyées et désherbées à moins que je ne pose du géotextile sur de nouveaux et ultimes chantiers.
                                                                                Les photos de ce billet datent de quelques semaines, le massif des Tropicales qui n'en sont pas toujours, d'ailleurs, a bien évolué depuis. 
La tendance globale au jardin, en ce moment, tient en deux mots, nettoyage et valorisation.
Si je partage ma passion jardinière plus par ma galerie photo que mon blog, je ne vous oublie pas pour autant.
 Je gère en outre activement une base de données photographiques qui s'étend sur plus de dix ans et va me permettre peu à peu de mieux vous faire découvrir ce lieu qui rentre doucement en maturité.
La pause informatique et fraîcheur se termine, je vous quitte pour mieux vous retrouver ici et ailleurs dans les jours et les semaines à venir.
L'été au Jardin de la Rose Verte est la pire des saisons!

dimanche 1 juillet 2012

Un Pennisetum pourpre et pourquoi pas?

 C’est vrai que je ne suis pas très ‘pétunia et compagnie’. Pour que je consente à sortir le porte-monnaie pour un investissement à l’année, il faut que cela en vaille la peine !
Que cela m’amuse ou soit original, fastueux, un rien délirant parfois.

Il faut que je puisse dire : « Tu te souviens de cet été … quand nous avions planté un…comme c’était… ! tu n’as pas oublié, n’est-ce pas ? »
Ce n’est rien qu’un millet mais pourtant le Pennistum glaucum ‘Purple Baron’ ne s’oublie pas facilement, il a de la prestance et un je ne sais quoi qui vous fait vous retourner et vous pencher pour le regarder de plus près, voire pour en faire un cliché vite fait !
Il m’a fait de l’œil dans une jardinerie de Haute-Garonne où je fouinais il y a une semaine ou deux, on s’est regardé deux secondes et hop, dans mes bras et plouf au coin du massif des tropicales, qui est plein comme un œuf mais a surtout besoin d’un bon désherbage avant un paillis conséquent.

 Dans ce massif - là, rien que des gourmandes en eau, en engrais, en chaleur : des cannas, un dahlia imperialis, des hibiscus rustiques, des passiflores et quelques autres…je vous le présenterai quand il aura fait sa grande toilette d’apparat.
Pour l’instant le Pennisetum s’y plait et présente très bien, indubitablement, je ne lui en demande pas plus.
En situation protégée, en climat doux, abrité des vents froids par l’écran de bambous géants, il sera peut-être semi-rustique et repartira de sa souche, il m’offrira peut-être aussi des semis spontané ou aurai-je le courage et le temps de récolter ses graines, nous verrons…lui et moi…?
 
 En attendant, profitons bien de cette graminée annuelle qui a tant de présence et de caractère, qui met de la fantaisie et du punch au jardin !