arbustes du jardin de La Rose Verte

dimanche 30 avril 2017

Limite insolation


Ci-dessus un des derniers rosiers implantés en 2016, 'Sibélius' un hybride de moschata de Lens en 1981. Il est planté dans le Carré aux Camélias, où il y a quand même quelques rosiers et rend bien devant le cotinus et le physocarpus 'Diabolo' .
J'ai passé plusieurs heures ce matin sur les Gradins, la parcelle du jardin qui est communale. C'est un peu compliqué: notre terrain débouchait sur un joli talus bien de chez nous , pierres et herbes folles et au printemps des flopées de coquelicots et puis voilà, la mairie a eu brusquement l'idée de nous refaire la route où personne n'osait faire autre chose que de rouler prudemment entre les nids de poules, de nous offrir des lampadaires dont je vous laisse juge de l'esthétique et entre les deux villages, très proches de supprimer ce talus au profit de deux rangées de 'blocs Talus Décor'.
Le tout a laissé notre minuscule commune financièrement exsangue et les riverains catastrophés; les chats ont du battre tous leurs records de vitesse pour échapper aux véhicules déchainés, le torrent est emprisonné sous la route mais n'a pas dit son dernier mot, hérissons, renards, sangliers certains jours bavardent en pleine lumière avec les moustiques !  


Automne 2006:  Vous remarquerez que j'ai ménagé votre coeur , vous étiez prévenus avant de voir le désastre!
Et encore ne nous plaignons pas , si la terre est de remblai et les blocs à moitié vides, des lavandes ont été arrachées des ronds-points pour égayer le tout et un semblant de goutte à goutte a été placé.
Automne 2008: Nos gradins sont les plus larges de la rue. Remplis de chiendent et autres (mais le chiendent est toujours là en 2017! ) , je n'en pouvais plus de les regarder et j'ai commencé à réagir. Le plus comique réside dans les étiquettes !! mais elles ont permis d'émouvoir peut-être mes concitoyens et je n'ai jamais eu de vandalisme ni d'emprunt sauf peut-être par quelques sangliers horticulteurs.
Mai 2013, ça pousse , ça rampe, ça déborde, ça s'érige même dans l'ombre des cyprès en exposition plein nord mais ce n'est pas l'opulence... les lampadaires sont toujours là et les blocs bien visibles!
Avril 2014, ya pas de quoi pavoiser hein ! nous avons eu de fortes gelées, il a fallut remplacer plus d'une centaines de gélives... des boutures heureusement de Carpobrotus edulis, des griffes de sorcière quoi... elles poussent dans les dunes de la côte . J'ai remis autre chose, plus solide, mais le yucca a tenu. Pourtant le -7° de cet hiver l'a achevé. Exit... ça s'étoffe un peu; j'ai perfectionné le goutte à goutte qui ne plaisait pas à tout le monde , des lavandes il n'en reste qu'une, même qu'elle me donne bien du travail cette année!
ça prend tournure: les rosiers de Banks s'évadent du Carré, le carex pavoise (lui et ses frères sont affreux cette année, je ne sais pas trop ce que je vais en faire ), j'ai réalisé des semblants de topiaires avec des végétaux issus de semis spontanés, ou présents sur le talus depuis bien avant la grande aventure des gradins.
Ies gradins Est ci-dessus  sont menés très librement ... avec 30 cm de profondeur de mauvaise terre, il ne faut pas être trop ambitieux

Heureusement le gradin du haut donne sur une jachère, j'ai pu ajouter un beau cotoneaster ! et quelques petits lierres essaient de s'inviter. Les lampadaires pâlissent...
Sur les gradins Ouest, de l'autre côté du portail, de loin , c'est un peu moins pire.
La lavande assure, ça semble un peu entretenu et ... les cyprès s'accrochent!
Dans les blocs, j'ai glissé des Sedums et j'ai encaillouté maison un peu partout mais le chiendent veille discrètement.
Et 2015 et 2016 ??? beh ... pour 2015 , il me semble me souvenir que ce n'était pas trop mal mais je cherche toujours les photos et euhhhh... 2016 , beh j'étais... ailleurs... trop mal au dos, les gradins sont des tueurs ! et j'étais occupée surtout à reprendre le reste du terrain , celui qui est derrière le portail d'entrée, le vrai jardin quoi.
C'est que deux mimosas ont été abattus et les ... cyprès aussi !
Alors ce printemps quand j'ai jeté un coup d'oeil inquiets aux gradins qui étaient toujours plein nord mais sans cyprès pour faire de l'ombre directe , j'ai été un peu surprise! C'était la jungle, je n'arrivais plus à circuler à certains endroits et je me suis demandée, s'il n'était pas plus prudent de m'encorder. Cela fait bien quinze jours que je taille, que je nettoie.
 En plus ce matin, plus d'ombre à l'heure où je préfère y travailler : c'est à dire quand tout le monde mange et qu'il ne passe pratiquement plus de voitures. ( Je cours moins vite que les chats et une chute malencontreuse est vite arrivée et puis le jardinage forain surtout dans la jungle ...enfin la steppe, je n'aime pas trop) . Du coup, après avoir bataillé contre le chiendent, j'ai du rentrer en catastrophe, je frôlais l'insolation !

Je n'ai pas mis de photos de 2017 non plus ?

Ah bah non ! Je vais nettoyer, tailler, désherber d'abord !
Il faudra m'encourager silencieusement: à mon avis , j'en ai bien encore pour 3 semaines, 2 s'il pleut un peu !   

vendredi 28 avril 2017

L'une s'en va et l'autre s'en vient

 L'une s'en va et l'autre s'en vient


Le jardin existe depuis environ quarante ans, celui qui l'a débuté avait planté une longue allée de rosiers à grosses fleurs hybrides de thé, venant tous de la pépinière Delbard qui tenait alors le haut du pavé.
En l'an 2000, quand je suis arrivée, ils étaient délaissés depuis bien des années et en très mauvais état, j'ai réussi tant bien que mal à leur redonner 17 ans de vie mais depuis l'année dernière, certains s'essoufflent progressivement ou pire s'éteignent brutalement comme 'Camara' , un rosier très rouge, difficile à photographier de manière contractuelle, (il est censé être vermillon) peu parfumé, peu florifère mais qui savait accrocher la lumière comme personne. Je n'ai rien remarqué lors de la taille de fin d'hiver, simplement il n'est pas reparti... et va donc être arraché. Il est trop tard en saison et si je le remplace, ce sera l'automne prochain et je ne suis pas sûre d'avoir envie de réintroduire ce type de rosier qui de loin n'est pas mon préféré. 

Les rosiers qui poussent le plus facilement ici et sont increvables, les seuls que je suis pratiquement sûre de pouvoir chérir jusqu'au bout de ma vie de jardinier sont les rosiers anciens et particulièrement les rugosa et les moschata.
La vie des rosiers actuels se compte en quelques dizaines d'années au maximum et certains hybrideurs avouent une longévité bien moindre pour leurs obtentions, cela donne à réfléchir.
Je pensais naïvement que tous les rosiers modernes pouvaient durer plusieurs générations , j'ai des exemples précis... justement des Delbard, ceux qui poussaient dans le jardin de mon grand-père et poussent encore mais ailleurs en ayant supporté fort bien une transplantation après 30 ans de bons et loyaux services. 

Mais cette période là est bien terminée. 


Je viens de planter en 2016 un nouvel Austin obtenu en 2014 bardé de médailles ' The Lady of the Lake' , un joli petit liane remontant de près de 4m quand même qui devrait se glisser dans les Banks lutea et leur prêter ses fleurs pour l'été.




C'est mon amie Natacha qui me l'avait conseillé et je lui dédie donc cet article. Comme elle le verra , il a démarré sur les chapeaux de roues et vient de me donner une première floraison... je crains de n'avoir pas eu le temps ou la présence d'esprit de la photographier à son apogée... en voilà pourtant les prémices qui sont très encourageantes non ?



J'essaierai de vous le montrer en pleine fleur dans les jours à venir, s'il a tenu suffisamment. Il est très jeune et a eu droit comme d'habitude à son quota de vent, de pluie et d'écarts de températures pour bien l'accueillir, il faudra qu'il s'y fasse.


Ainsi va la vie au Jardin de la Rose Verte, certains rosiers arrivent et d'autres s'en repartent... l'éternelle histoire douloureuse mais passionnante de tout ce qui a la chance d'être vivant! Longue vie donc à 'The Lady of the Lake'!!


jeudi 27 avril 2017

Never complain never explain



Never complain never explain ... ne te plains jamais , ne te justifie pas davantage.




Ce blog devient la seule trace virtuelle de ma petite personne, je n'ai plus le temps d'être présente ailleurs pour diverses raisons .


La photo ci-dessus est prise par la fenêtre de mon bureau. Je l'ai faite percer dans un mur aveugle pour voir une toute petite partie du jardin: 'Le Carré aux Camélias'.
Elle donne sur la rue qui passe devant la maison, arbousier, cotinus, beaucoup d'autres 'choses', l'eucalyptus est celui de la voisine. Inclure cette fenêtre dans les travaux qui ont eu lieu dans les six mois qui précèdent a été mon premier acte de résistance, d'adaptation pour continuer à vivre de manière la plus proche possible avec le Jardin de La Rose Verte.
De la maison je peux actuellement voir pratiquement tout le jardin et c'est de lui et rien que de lui que je vous parlerai.  


J'écrirai souvent mais peu à la fois non pas pour me plaindre ni soupirer mais pour vous dire comment je me débrouille pour gérer quand même un jardin de 2500 m2 que j'ai commencé plus ou moins en l'an 2000 même si mon travail personnel s'y inscrit vraiment depuis l'été 2001.
Quand même... parce que sans trop d'aide mais les inconvénients de l'âge, moins en moins de temps et parlons clair, d'argent.
Heureusement les grosses implantations y sont terminées mais il reste l'entretien et la reprise en main régulière de parcelles qui dégénèrent . Quand on travaille dans le vivant, végétal ou non, rien n'est éternel et c'est très bien.
Le jardin est dédié aux arbres et aux roses, vous en verrez beaucoup. Quoi qu'il arrive, créer ce jardin aura été la plus belle aventure de ma vie et je n'ai aucun regret.
Il est possible que j'écrive ici pour peu de lecteurs mais ce n'est pas important, ceux qui me liront sont essentiels pour moi et ils sont mes amis d'une manière ou d'une autre.  J'espère que les solutions que je vais mettre en place vous seront utiles ainsi que les présentations de rosiers pour conforter peut-être ou non vos choix futurs.
Je vous souhaite une très bonne journée et vous dis à demain ou au plus tôt possible.  





vendredi 7 avril 2017

Eux et moi , ensemble!

Il n'y a pas de fatalité, il n'y a jamais rien d'inéluctable, rien devant quoi il faut rester passif même si on n'a pas toujours le pouvoir de le changer. Il nous reste toujours le pouvoir de le vivre le mieux possible .

La floraison de ces photinias est un réel miracle, j'ai pensé devoir admettre de regarder mourir cette haie en raison de l'armillaire. Je l'ai admis et j'ai agi aussi.

Poser une barrière anti-rhizome autour de la souche, rechercher les racines du mimosa malad
e et abattu, les extirper soigneusement, enlever immédiatement tous les végétaux qui paraissaient gravement atteints, tailler très court, mettre en condition de vie optimum les autres végétaux proches, atteints ou pas, ajouter surtout des mycorhizes pour les soutenir.

Veiller soigneusement à ne pas emmener de terre contaminée ailleurs dans le jardin. Replanter des végétaux résistants à l'armillaire mais d'autres aussi très sensibles pour qu'ils servent de témoins, surveiller en permanence !

Profiter de ce printemps et se réjouir de la réussite de cette stratégie , ne pas se projeter dans un futur plus ou moins lointain qui la rendra caduque ou non. Vivre et les regarder vivre et en retirer le meilleur et une énorme énergie.

De l'énorme chance de pouvoir vivre le plus près possible du monde végétal en oubliant tout le reste !!

Que votre printemps soit encore plus beau que le mien!