arbustes du jardin de La Rose Verte

lundi 2 janvier 2012

Une semaine au jardin en janvier 2012: lundi

Le Banc aux Aromatiques en 2006, plein soleil, à côté du robinet!
En général c'est dans un cahier de bord que je note ce que nous faisons au jardin chaque jour ou aussi souvent que je le peux...
Mais pourquoi pas ici, cela vous donnera une idée de tout ce qu'il y a à faire et de la diversité des tâches, du temps investi aussi!
Aujourd'hui, j'ai jardiné seule, nous sommes parfois deux, ou trois, ensemble ou successivement,au même endroit ou chacun de son côté en s'apercevant à peine.
Donc 3 bonnes heures seulement pour moi au jardin, cet après-midi...ce matin, un rien trop frisquet...et puis lendemain de fêtes, il faut gérer!
13 heures,  la période où la rue qui jouxte le jardin est tranquille, l'heure sacrée de la sieste! J'escalade les Gradins communaux, deux étages, qui m'arrivent à l'épaule quand je suis au sol.
Le jardin dévale la colline jusqu'à la route et le talus d'origine, très pentu, a été géré par la commune grâce à ces deux terrasses cernées de sortes de pots cannelés en ciment, aille, le tout rempli de terre de remblai, argileuse et compactée, ouille, ouille!
Heureusement goutte à goutte aux frais du contribuable l'été, du moins ces dernières années et seulement de juin à fin septembre mais cela me sauve la mise!
Avant, implantation minimum, en complément de quelques lavandes esseulées.
Beaucoup de succulentes, joubarbes, sedums et un peu de tout,en bordure, seules les terrasses sont irriguées.
Exposition plein nord, en front de tramontane, ça cogne, heureusement les arbres de notre Cour d'accueil et les Cyprès de l'Arizona y mettent un peu d'ombre mais pour le vent, rien à faire...
Le goutte à goutte a été placé à la diable et je l'enterre progressivement en ajoutant des nourrices, de longs tuyaux très minces et souples que je love au creux des cuvettes d'arrosages, sous le paillis.
Aujourd'hui, j'ai juste désherbé un chouilla, creusé une tranchée pour y glisser un petit mètre de tuyau. Demain je le fixerai avec une sardine et après demain, géotextile et encailloutage, le Carré aux Caméllias de l'autre côté du grillage est notre carrière personnelle, tout à fait inépuisable...mais il faut encore les récolter ces satanés cailloux de toutes sortes...au moins sont-ils utiles!
Je travaillais au pied d'une cordyline rose et d'un poncirus 'Flying Dragon' qui a essayé de m'agripper sauvagement, en vain, j'ai l'habitude! Photos la prochaine fois.
Ensuite, sus à la brouette, pour transporter tout le bataclan nécessaire au repiquage ou plutôt au transfert des des herbes condimentaires en pleine terre.
Le Banc aux Aromatiques a longtemps tenu la vedette sous la fenêtre de la cuisine mais terminé...jusqu'à nouvel ordre. 
En 2006, il était au fait de sa gloire, j'avais assez peu de jeunes plantes à gérer, donc le temps et les moyens d'arroser beaucoup de pots mais depuis trois ans, je délaisse mes pauvres aromatiques, trop à faire et pas assez d'eau pour tous ceux-là. En pleine terre, sous paillage pour certaines, elles tiendront bien mieux et seront beaucoup moins gourmandes, il faut partager!
Dans Le Triangle aux Rosiers, d'un côté le thym et la marjolaine, qui supporteront le plein soleil, de l'autre, la sauge adossée à une lavande papillon de semis spontané, cachée derrière, la ciboulette et au pied du géranium vivace qui crie sa soif très explicitement, l'oseille pourpre que je suis sûre ainsi de ne pas oublier.
Autour, de grosses pierres retiendront l'eau. J'ai réservé un espace pour des semis de persil et peut-être un pied d'estragon: toute cette parcelle autour du poirier de Chine est à restructurer, c'est la première, il y a plus de trente ans, qui fut cultivée.
Ensuite rangement: la corne broyée, la fourche qui n'a pas servi, bien trop caillouteux et puis ce n'étaient que des plantounettes, j'ai creusé à la binette et au transplantoir, comme souvent! L'agenouilloir, le seau pour la récolte de caillasse, celui pour les mauvaises herbes, l'arrosoir, les petits outils, j'ai toiletté ces demoiselles avant de les planter bien sûr!
Devant la cuisine, sur la table de jardin, j'ai confectionné la Bûche Parée: de l'olivier pour la sérénité et l'harmonie, des baies de houx, de laurier-tin, des cynorhodons, pour la prospérité, la ronce bien fournie, cachée sous le ruban de satin vert qui lie le tout, elle brûlera en même temps que tous les soucis, les chagrins de l'année passée.
Souvenirs de la vraie bûche de Noël et de ses traditions variées selon les régions,  ici c'est lors du premier feu de l'année que  j'installe la Bûche Parée dans la cheminée, ornée d'un long rameau de cotoneaster ployant sous ses baies, ligotée de pervenche ou de lierre panaché. Certains l'arrosent  d'un filet d'huile d'olive pour qu'elle prenne mieux la flamme.
Ici, pas la peine, il y a des olives qui grésillent directement sur les rameaux quand les flammèches les effleurent.
J'ai très honte, elle est partie en fumée, modeste offrande à Dame nature, sans que je l'ai photographiée;
Paresse, oubli ou sentiment inconscient que cet instant devait rester imaginaire parce que trop important, l'année prochaine peut-être!
Une photo ou deux, lundi a été très bavard, pour demain...qui sait?


Le Banc aux aromatiques, à l'ombre du bouleau, en 2010

3 commentaires:

  1. Je suis épatée par ce jardin que tu gères au mieux mais qui est certes gourmand en temps et énergie !Mais pour moi, le cadeau du jour c'est la jolie histoire de La Bûche Parée !
    Même sans photo, je l'imagine bien en train de brûler dans la cheminée pour emporter tout tes soucis de l'année passée. Bien jolie tradition que tu m'as faite découvrir!!
    Bonne soirée à toi courageuse jardinière .

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  2. Pour la 3ième fois, (mystères du net!!),je viens te dire que j'ai beaucoup apprécié l'histoire si jolie de La Bûche Parée. Je l'imagine bien si belle dans la cheminée pour faire disparaitre tout les désagréments de l'année passée !Après ça, et avec tout le temps que tu consacre àce jardin, tu ne pourras qu'avoir du plaisir en ce lieu si agréable à regarder .

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  3. Voilà, deux sur trois de tes commentaires...le net a les inconvénients de ses avantages, voire un peu plus! J'aime fabriquer la Bûche Parée et si j'ai arrangé un peu les traditions, c'est pour y trouver le plus de bonheur possible. Outre les soucis et chagrins qui partent en fumée , j'aime aussi attirer de 'magique' façon tous les bienfaits possibles sur le jardin, la maison et ceux qui y vivent ou y passent...Le plus agréable est peut-être d'imaginer tous les bons moments que la vie va nous offrir avant même de les vivre. Je vis ici et maintenant mais avoue me promener en pensée tant dans mes futurs bons moments que dans mes anciens petits et grands plaisirs!

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